3 juillet 2017
L'anti-douleur
Autant le dire avec un air plaintif. En ce moment, je dors mal. J'ai mal à une côte et le cou un peu bloqué. Voilà, je souffre et ce n'est pas marrant.
A la fin de l'étape, en retournant au centre de presse de Liège, je suis tombé sur deux coureurs francais attendant de passer une radio dans le camion médical. Les deux ont été pris dans une violente chute et ont les genoux défoncés avec suspicion de fracture. Ils attendent sans un mot. J'en reconnais un que j'avais interviewé deux semaines plus tôt. Le mec saigne, est ouvert de partout et me demande, à moi, comment je vais...
Juste après, le photographe du journal m'appelle pour me dire qu'il vient de faire la photo demandée. Ce photographe vit son premier Tour comme un gamin enthousiaste. Il y a quelques mois, lors d'un reportage en Irak, il a eu un grave accident de voiture et le journaliste qui l'accompagnait ne s'en remettra probablement jamais.
Alors, je vais recommencer ce papier : je n'ai mal nulle part. Le cou et les côtes n'ont rien et il est même possible que je dorme trop.
Il y a juste du bonheur à regarder de près des mecs qui disputent la plus grande course cycliste du monde. Tout va vraiment bien. Et ne me demandez pas pourquoi, j'ai décidé de me réveiller avec le sourire pendant tout le Tour de france
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